Traduzione e Interpretazione

Pierre Dauzat

SSLMIT (Forlì)

Quoi dire à propos de la conférence “Tradurre i saperi” que j’ai eu le plaisir et l’honneur d’interpréter ce matin?

En effet, trop de thèmes ont été traités pour que je puisse en privilégier un seul. Trop vaste le chemin entamé afin de faire le tour d’un sujet qui ne cesse d’évoluer: la traduction.

Voilà pourquoi je préfère partager quelques petites phrases, quelques mots que j’ai recueillis ici et là et qui, comme diraient les anglais, représentent “food for thought” pour tous ceux qui font de la traduction leur vie et leur passion.

Je laisse donc la parole a Pierre-Emmanuel Dauzat, qui m’a émerveillée avec ses anecdotes, avec un parcours qui, tout en étant impossible pour les traducteurs d’aujourd’hui, préserve tout de même le caractère fascinant du devenir. De quelqu’un qui – pour utiliser ses mots mêmes – n’est pas né traducteur mais ne cesse de le devenir.

“La traduction implique des choix douloureux”
“Il faut être malheureux quand on est traducteurs car ce n’est toujours qu’une solution provisoire”
“La double incompétence: on ne sait pas ce qu’on ne sait pas”

Ce dernier soi-disant aphorisme mérite, à mon avis, une attention particulière. Dauzat reprend implicitement Platon et son Apologie, texte où le grand philosophe parle de  la « double ignorance », à savoir l’ignorance de celui qui ne sait pas qu’il ne sait pas.

Tel est le risque de ceux qui oublient les enseignements de Socrate, dont j’ai d’ailleurs parlé il y a quelques semaines. C’est le risque de ceux qui oublient que traduire signifie avant tout maitriser un domaine, un auteur, un texte. Une langue s’apprend – comme l’a affirmé Dauzat – quand un domaine du savoir se comprend.

Il faut prendre la peine de s’informer, d’aller consulter les sources, de suivre les nombreux chemins que chaque page, parfois chaque mot, ouvre devant nous.

Il n’empêche que des considérations d’ordre financier s’imposent et que bien souvent les maisons d’édition préfèrent avoir recours aux professionnels plutôt qu’au jeunes qui viennent de sortir d’une université comme la SSLMIT.

A ces jeunes traducteurs, comme moi d’ailleurs, et à tous ceux qui encore étudient pour le devenir, Stefano Manfredi et Hélène Monsacré, l’un de la maison d’édition Il Mulino et l’autre d’Albin Michel, conseillent de choisir un domaine et de le maitriser.

La connaissance spécialisée d’un ou plusieurs domaines spécifiques est en effet l’atout d’un traducteur qui autrement risque de rester aux marges du marché et de l’invisible notoriété.

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